A la demande du ministre des Finances Michel Sapin, le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) organisme en charge des relations entre les banques, les assurances et les consommateurs, a créé le premier comparateur de frais bancaires public. On vous explique le fonctionnement de ce tout nouveau comparateur en ligne.
Le 1er février 2016, à l'issue de la réunion du Comité consultatif du secteur financier (CCSF), le ministre des Finances Michel Sapin a annoncé la création du premier comparateur de frais bancaires public.
Ce site web accessible sur ordinateur, tablette et mobile a été lancé par le gouvernement afin de permettre aux consommateurs de comparer gratuitement les principaux frais facturés par les différents établissements bancaires.
L'objectif de ce nouvel outil est de favoriser la mobilité bancaire, c'est-à-dire d'inciter les consommateurs à changer de banque s'ils trouvent des tarifs plus avantageux ailleurs.
Selon les propres mots de Michel Sapin :
"Favoriser la mobilité bancaire permet de baisser les prix des services bancaires et d'améliorer leur qualité. Il faut donc que le consommateur puisse facilement, dès lors qu'il en a fait le choix, changer de banque et ouvrir un nouveau compte bancaire sans qu'un certain nombre d'opérations - tels que les virements ou prélèvements - ne se trouvent bloquées ou n'engendrent des incidents. Le rapport que le gouvernement a remis au Parlement en décembre souligne la nécessité de compléter ce dispositif."
Le comparateur de frais bancaires mis en place par le Comité consultatif du secteur financier (CCSF) est accessible à l'adresse www.tarifs-bancaires.gouv.fr (lien ci-dessous).
Il permet de mettre en concurrence quelque 150 établissements (soit environ 98% du marché des banques en France), en comparant 15 tarifs bancaires issus de l'Extrait Standard de l'Observatoire des Tarifs Bancaires (OTB) :
- abonnement à des services de banque à distance (via Internet)
- abonnement à un produit offrant des alertes sur la situation du compte par SMS
- abonnement à un produit offrant des alertes sur la situation du compte par SMS (par alerte reçue)
- carte de paiement à débit immédiat
- carte de paiement à débit différé
- carte de paiement à autorisation systématique (CPAS)
- frais par retrait d'espèces à un DAB d’une autre banque (dans la zone euro)
- nombre de retraits gratuits par mois dans un DAB d'une autre banque (dans la zone euro)
- frais par virement SEPA occasionnel (en agence par virement)
- frais par virement SEPA occasionnel (par Internet par virement)
- frais de mise en place d'un mandat de prélèvement SEPA
- frais par paiement d'un prélèvement SEPA
- commission d'intervention (tarif à l'opération)
- cotisation à une offre d'assurance perte ou vol des moyens de paiement
- frais de tenue de compte
En pratique, il vous suffit de choisir :
1- le type d'établissements qui vous intéressent (banques avec agences ou banques en ligne ou les deux)
2- votre département de résidence
3- les tarifs bancaires que vous voulez comparer.
Cette nouveauté est une initiative louable, censée favoriser la transparence des tarifs vis-à-vis des consommateurs et la possibilité de faire jouer la concurrence.
Il faut néanmoins souligner que ce comparateur de frais bancaires en ligne a ses limites :
1- parmi les 15 critères de comparaison énumérés ci-dessus, vous ne pouvez en sélectionner que 6 sur ordinateur ou tablette, et 3 sur mobile
2- pour comparer les établissements "classiques" (avec agences) et les banques en ligne il faut cocher la case "Tous établissements", faute de quoi les banques en ligne ne sont pas prises en compte
3- les tarifs comparés ne sont pas forcément les bons car ce sont des informations de base ne prenant pas en compte les remises exceptionnelles, les offres de bienvenue, les packs ou les options complexes
4- on remarque en outre la présence de quelques "NC" (pour Non Communiqué) dans les résultats
5- enfin, il est à craindre que les tarifs comparés ne soient pas toujours à jour car dans ce secteur ils peuvent changer rapidement.