La fraude à la carte bancaire concernerait plus d'un demi-million de personnes par an en France. Malgré l’amélioration des systèmes de sécurité, ce phénomène est en hausse. Heureusement, si vous avez été victime de débits frauduleux alors que vous êtes toujours en possession de votre carte bancaire, votre banque doit vous rembourser. Explications.
La fraude à la carte bancaire est un phénomène en hausse (+9% en France en 2012) en raison de l'usage croissant des cartes de paiement.
Cette fraude désigne toute utilisation d’une carte de paiement par une personne autre que le titulaire.
Elle peut prendre trois formes différentes :
1- l’utilisation par un tiers d’une carte perdue ou volée
2- la contrefaçon d'une carte c'est-à-dire la reproduction de la piste magnétique (ou "skimming") dans les pays où la technologie de la carte à puce n’est pas utilisée
3- l'utilisation des identifiants de la carte (numéro, date d’expiration…) par une autre personne, alors que le titulaire est toujours en possession de sa carte.
Le piratage de données (cas n°3) concerne les achats à distance sur Internet et représente plus de 60% des fraudes à la carte bleue en France.
En France, la loi protège les consommateurs contre le piratage des données bancaires.
Si vous découvrez sur vos relevés de comptes des débits pour des achats que vous n'avez jamais effectués, prévenez votre banque sans tarder. Vous disposez d'un délai de 70 jours à partir de la date du paiement pour contester un débit frauduleux.
Si vous êtes encore en possession de votre carte et avez été victime d'un piratage ou d'une contrefaçon, la banque doit vous rembourser intégralement les sommes indûment débitées sur votre compte, dans un délai d’un mois.
Selon l’article L. 132-5 du Code monétaire et financier, elle doit aussi vous rembourser tous les frais liés à cette fraude : découvert, incident de paiement, frais d'opposition et de changement de carte etc.