Les trackers : guide pratique
Les trackers ou ETF suivent en temps réel l’évolution d’un indice boursier. Très faciles à acquérir, ces instruments financiers allient la simplicité des actions avec le potentiel de diversification des risques des fonds d'investissements.
Définition des trackers
Les trackers, aussi appelés etf (pour "Exchange Traded Fund") ou encore "fonds indiciels négociés en bourse", sont des fonds d’investissement cotés en Bourse qui ont la particularité de suivre exactement les variations d’un indice boursier (indice actions, indice obligataire, indice sectoriel ou indice de matières premières).
En d’autres termes, le taux de rendement de cet outil financier est directement indexé sur l'évolution d’un indice précisé dès l'origine dans le contrat de placement. Par exemple, le Lyxor etf CAC 40 suit l’évolution de l'indice CAC 40.
Un tracker permet donc, au travers d’un seul titre, d’investir sur l’ensemble des actions composant un indice boursier.
A noter : il existe plusieurs centaines de ces fonds indiciels négociables qui répercutent les hausses et les baisses d’une multitude d’indices.
Avantages des trackers
Les trackers permettent aux épargnants d’avoir accès à des portefeuilles de valeurs reproduisant exactement la composition des grands indices boursiers et donc de profiter de leur diversification et de leur potentiel de gain à long terme.
Ils ont l’avantage d’offrir en un seul investissement une large diversification sur des valeurs phares, des secteurs ou même des zones géographiques.
Ils sont aussi très intéressants pour leur facilité d’emploi et leurs frais de gestion très réduits. En effet, ils ne nécessitent aucune gestion particulière.
Fonctionnement des trackers
Chaque tracker suit fidèlement l’évolution de son indice boursier de référence, sans limite à la baisse. Ce placement comporte donc un risque qui est toutefois réduit à long terme.
La valeur d’un tracker évolue dans les mêmes proportions que son indice de référence. Elle correspond généralement au 1/10ème ou au 1/100ème de l’indice suivi.
Il existe 4 types de trackers :
• les trackers sur indice de marché portent sur des indices d’actions de pays, de zones géographiques, de secteurs…
• les trackers sur indice de matières premières
• les trackers sur indices de stratégie portent sur des indices intégrant différents types de stratégies d’investissement
• les ETF actifs (ou fonds structurés) ne se contentent pas seulement de répliquer les indices qu’ils suivent, mais offrent à leurs détenteurs une protection partielle du capital ou un effet de levier qui accroît l’exposition aux mouvements du marché.
A noter : les trackers intervenant sur des secteurs étroits sont plus spéculatifs, et donc plus risqués, que ceux reproduisant de grands indices largement diversifiés.
A la différence des OPCVM classiques, les trackers sont négociables à chaque instant et présentent des frais de gestion nettement réduits.
Ils n’ont pas d’échéance, mais ont une durée de vie indéfinie, ce qui permet de les utiliser dans une optique à long terme.
Achat des trackers
Les trackers s’achètent et se vendent comme de simples actions.
Comme pour tout achat en Bourse, il faut indiquer le nom et le code ISIN (International Securities Identification Number) du tracker.
Il n’y a pas de frais sur versement mais les banques facturent des frais de courtage et des droits de garde.
A noter : il est recommandé de conserver au moins 5 ans un tracker sur des indices boursiers car ce type de placement comporte un potentiel de gain élevé à terme.
Fiscalité des trackers
Les trackers sont soumis à la même fiscalité que les OPCVM.
Les dividendes peuvent être soumis à l’impôt sur le revenu ou à un prélèvement forfaitaire libératoire de 30,1 % (prélèvements sociaux inclus).
Si vous choisissez l’impôt sur le revenu, le montant des dividendes, après abattement de 40%, est exonéré à hauteur de 1525 euros par an pour les célibataires (ou 3050 euros pour les couples mariés).
Parallèlement, vous avez droit à un crédit d’impôt égal à 50% des dividendes reçus, dans la limite de 115 euros (230 euros pour un couple). Les prélèvements sociaux de 12,1% sont applicables sur l’ensemble des dividendes perçus.
Lors de la revente des trackers, les éventuelles plus-values dégagées sont totalement exonérées si le total des valeurs mobilières vendues dans l’année ne dépasse pas 25.830 euros.
Si le seuil est dépassé, l’ensemble des gains est taxé à 30,1% (prélèvements sociaux compris), et cela dès le premier euro.
Les trackers éligibles au Plan d’Epargne en Actions (PEA) profitent de sa fiscalité. Les dividendes ne sont alors pas imposables, tout comme les plus-values dès lors que le plan est conservé au moins cinq ans.
Résumé
Potentiel de gain : élevé à terme
Risque : faible à terme
Durée conseillée : 5 ans minimum