Beaucoup de grands-parents souhaitent aider financièrement leurs petits-enfants et leur donner un coup de pouce pour démarrer dans la vie. Mais est-il possible d'ouvrir un compte à ses petits-enfants ? Voici un petit tour d'horizon des solutions qui s’offrent aux grands-parents.
Il est effectivement possible d'ouvrir un compte à ses petits-enfants si la banque le tolère.
Les grands-parents peuvent ouvrir un compte épargne à chacun de leurs petits-enfants, y verser de l'argent et le gérer jusqu'à leur majorité ou émancipation.
L'argent donné échappe en principe aux parents. Cependant, en tant que représentants légaux de l’enfant, il est préférable (et parfois indispensable) que les parents soient informés de l’ouverture du compte ou du livret d'épargne.
Beaucoup de Français ont gardé l'habitude d'ouvrir un livret A à la naissance d'un enfant. Il est en effet possible d'ouvrir ce type de produit d'épargne au nom d'un enfant.
L'accord des parents n'est pas indispensable, mais il est préférable de les en informer car l’enfant ne peut détenir qu’un seul livret A à son nom. Les parents et grands-parents se chargent de l'alimenter par des versements réguliers et seul l'enfant aura accès à l’argent mis de côté quand il aura 18 ans.
Pour ouvrir un compte à ses petits-enfants et les aider à financer leurs premiers projets (études, achat d’un véhicule ou installation), le livret A est la solution la plus avantageuse.
Quand votre petit-fils ou petite-fille atteint l'âge de 12 ans, vous pourrez compléter son livret A par un livret jeune sur lequel il pourra placer et retirer son argent de poche
A noter : les comptes-titres, les livrets classiques et les plans d'épargne logement de type PEL ou CEL peuvent être ouverts au nom d’un mineur. Mais dans ce cas, ce sont ses parents qui agissent en son nom et remplissent les formalités auprès de la banque. Jusqu’à l’âge de 18 ans, l’enfant ne peut effectuer de retraits sur ces supports qu’avec l’autorisation de ses parents.
Un grand parent peut non seulement ouvrir un compte à ses petits-enfants mais aussi les faire profiter de son assurance-vie.
Si vous désignez l’enfant comme bénéficiaire de votre propre assurance vie, le capital disponible sur votre contrat lui sera transmis à votre décès, hors succession (en deçà d'un certain montant).
Si vous avez plusieurs petits-enfants, vous pouvez :
• tous les désigner sur le même contrat comme bénéficiaires à parts égales
• ou n'en désigner qu'un pour l'avantager (dans ce cas, veillez à respecter la part réservée à chaque héritier).
Vous pouvez aussi souscrire une assurance-vie au nom de l'enfant et spécifier dans le "pacte adjoint" une date de mise à disposition des fonds, par exemple à ses 18 ans ou à la fin de ses études secondaires. L'accord des parents est indispensable.
Il est recommandé de souscrire le contrat au plus tard vers les 10 ans de l’enfant. Ainsi, à ses 18 ans, le contrat aura franchi le cap des 8 ans et sera fiscalement intéressant.
A noter : une autre façon d’aider ses petits-enfants majeurs est de se porter caution d'un prêt immobilier ; les grands-parents peuvent jouer ce rôle, si les parents ne le peuvent pas.