L'assurance-vie, qui fait partie des placements préférés des Français, est un bon moyen de faire fructifier son argent en vue de préparer sa retraite ou de transmettre un capital. Nous vous proposons de mieux comprendre le fonctionnement de ce type de contrat en 5 questions.
1- Comment souscrire un contrat d'assurance-vie ?
Dans le domaine des assurances vie, il existe des centaines de produits différents. Vous pouvez souscrire ce type de contrat en ligne ou en agence, auprès d'une compagnie d'assurance, d'une banque mais aussi d'une mutuelle.
À l'ouverture du contrat, on vous demandera d'effectuer un premier versement et l'on vous remettra un certain nombre de documents comme le bulletin de souscription et une notice d'information.
Notez aussi que, même si vous possédez déjà une assurance-vie, vous pouvez en ouvrir une autre. Les assurances vie ne sont pas limitées en nombre ou en montant et vous pouvez détenir autant de contrats que vous le souhaitez.
Si vous voulez en savoir plus sur le fonctionnement de l'assurance vie et les conditions de souscription de ce placement, nous vous invitons à consulter cet article .
2- Quel type de contrat choisir ?
Parmi les contrats d'assurance vie, il faut principalement distinguer :
• les contrats monosupport en euros où l'argent est investi dans des produits sans risque comme des obligations d'État. Les sommes versées sont garanties par l'assureur mais, en contrepartie de cette sécurité, ce type de contrat est peu rémunérateur.
• les contrats multi-support où l'argent est placé à la fois dans des produits sans risque et dans des produits boursiers comme des actions et des SICAV. Pour ces produits liés à la bourse et appelés unités de compte ou UC, le capital n'est pas garanti.
Les contrats multisupports sont donc plus risqués que les fonds en euros mais ils sont aussi plus rentables, en particulier si vous optez pour une gestion pilotée de votre assurance vie.
3- Comment désigner les bénéficiaires d'une assurance-vie ?
L'une des particularités de l'assurance-vie est que le souscripteur du contrat doit désigner un ou plusieurs bénéficiaires.
Ce type de contrat permet non seulement de se constituer une épargne à moyen ou long terme mais aussi de transmettre un capital en profitant de conditions fiscales avantageuses.
À l'ouverture du contrat, vous devez donc désigner un ou plusieurs bénéficiaires, qui ne sont pas forcément vos héritiers légaux. Vous êtes complètement libre de désigner la ou les personnes de votre choix et de modifier les bénéficiaires du contrat aussi souvent que vous le souhaitez.
Vous pouvez aussi choisir une répartition inégalitaire de l’argent que vous avez épargné entre les différents bénéficiaires de votre contrat d'assurance vie. Cela signifie que vous pouvez par exemple accorder un tiers du capital à une personne et les deux tiers restants à une autre.
Si vous venez à disparaître prématurément, les bénéficiaires que vous avez désignés recevront les capitaux sans avoir à payer de droits de succession.
4- Comment alimenter son assurance-vie ?
Certaines assurances vie imposent au souscripteur d'effectuer des versements réguliers, à un rythme mensuel par exemple. Il est cependant plus avantageux de choisir un contrat à versements libres.
Ainsi, vous pouvez alimenter votre assurance vie à votre rythme et vous n’avez pas à subir de pénalités en cas d'interruption des versements. Vous décidez en toute liberté de la fréquence et du montant de vos versements.
À noter : sur les contrats d'assurance vie, il est plus avantageux d'un point de vue fiscal d'épargner pendant au moins 8 ans. Vous gardez toutefois la possibilité de résilier votre contrat ou d'effectuer des retraits à tout moment.
Ce placement, qui doit être envisagé comme une épargne de moyen ou de long terme, peut répondre à des objectifs variés tout au long de votre vie.
Pendant votre vie active, il vous permet de financer des projets et de préparer votre retraite. L'un des avantages de ce placement, c'est qu'il n'y a pas de plafond de versements ni de restriction sur le montant des retraits.
Ce type de contrat est aussi un outil de transmission qui permet de bénéficier d'une fiscalité avantageuse au moment de transmettre un capital à ses héritiers directs ou à d'autres bénéficiaires.
5- Quelle est la fiscalité de l'assurance-vie ?
Les gains d'une assurance-vie sont imposables à la sortie, c'est-à-dire lorsque vous effectuez un retrait partiel de votre argent (rachat partiel) ou que vous mettez fin à votre contrat (rachat total).
La fiscalité des contrats d'assurance vie a changé en 2018 avec l'instauration du prélèvement forfaitaire unique ou PFU. Ce prélèvement au taux de 30 % intègre l'impôt proprement dit (12,8 %) et les prélèvements sociaux (17,2 %).
Comme nous vous l'indiquions ci-dessus, c'est à partir de la huitième année de détention du contrat que la fiscalité de l'assurance-vie devient la plus intéressante. Après 8 ans, les sommes versées sur le contrat inférieures à 150.000 € sont imposées au taux de 24,7 %, contre 30 % au-delà de 150.000 €.
En ce qui concerne le traitement fiscal des bénéficiaires du contrat, tout dépend de l'âge de l'assuré au moment du versement des primes :
• pour les versements effectués avant l'âge de 70 ans, le capital est taxé à 20 % pour la partie imposable, après un abattement de 152.500 € par bénéficiaire
• pour les versements effectués après 70 ans, un abattement unique de 30.500 € s'applique et les sommes versées sont ensuite réintégrées dans l'actif de la succession. Les intérêts capitalisés sont néanmoins exonérés.