Les ETI en France : guide pratique

Le gouvernement a annoncé vouloir soutenir et développer les entreprises de taille intermédiaire ou ETI en France. Mais qui sont ces entreprises intermédiaires entre les PME et les grandes entreprises ? Et pourquoi sont-elles un levier de croissance pour notre pays ? Explications.


Une catégorie intermédiaire

Consacrées par la loi de modernisation de l'économie (LME) de 2008, les entreprises de taille intermédiaire ou ETI sont une catégorie d'entreprises intermédiaires entre les PME et les grandes entreprises.

Selon la définition de l'Insee, leurs effectifs oscillent entre 250 et 4999 salariés et leur chiffre d'affaires n'excède pas 1,5 milliards d'euros, pour un total de bilan n'excédant pas 2 milliards d'euros.

Une entreprise de moins de 250 salariés, mais qui aurait plus de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires et plus de 43 millions d'euros de total de bilan est aussi considérée comme une ETI.

Les statistiques en France

La France possède de très belles entreprises de taille intermédiaire comme Ubisoft dans le secteur des jeux vidéo, Boiron pour les médicaments homéopathiques ou Babolat spécialisée dans les cordages pour raquettes de tennis. Chacune d'entre elles se classe dans le top 3 mondial sur leur marché.

Mais les ETI en France restent trop peu nombreuses : on n'en dénombre que 4794 en France, contre 12.000 en Allemagne, 10.500 en Grande-Bretagne et 8000 en Italie.

Or, ces entreprises ont un poids considérable dans l'économie française. Elles représentent :
- 20 à 30% du PIB
- 28% du chiffre d'affaires des entreprises françaises
- un tiers de l’emploi industriel
- 45% des recrutements de cadres
- 33% des exportations françaises
- 26% des dépenses de recherche et développement

Une priorité pour le gouvernement

Le gouvernement a annoncé en juin 2014 sa volonté d'accompagner les ETI françaises dans leur développement. Le patron de Bpifrance la banque publique d'investissement a dévoilé le plan ETI 2020 : un fonds de 3 milliards d’euros pour renforcer leur haut de bilan et un montant annuel de crédits qui doublera d’ici à 2020, passant de 2,5 à 5 milliards d’euros.

Le ministre de l'économie a aussi annoncé la création d'un "incubateur de PME" pour aider 40 PME à fort potentiel à devenir des entreprises de taille intermédiaire et des leaders mondiaux dans leur domaine.

L'enjeu est de taille car les entreprises de taille intermédiaire ont bien résisté à la crise : elles ont créé près de 80.000 emplois entre 2009 et 2013, quand les grands groupes en détruisaient 60.000. Elles sont aussi en première ligne de la reprise annoncée et anticipent une hausse de leur activité en 2014, avec une reprise des investissements et des exportations, en particulier dans l'industrie.

Pour preuve de cet optimisme, un quart des ETI prévoient d'embaucher en France cette année.

Plus d'informations : http://www.bpifrance.fr/Bpifrance/Nos-metiers/Fonds-propres/Fonds-directs-Bpifrance/Capital-Developpement-Transmission-Generaliste/ETI-GE/ETI-2020

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