Depuis le 1er octobre 2017, les montants des pensions de retraite du régime général ont été revalorisées de 0,8%. Par ailleurs, d'autres allocations à destination des seniors ont changé : la pension de retraite minimum, la retraite de base des fonctionnaires, la retraite du combattant, la préretraite amiante ou encore l'allocation veuvage. Nous vous proposons de faire le point sur les nouveaux montants et les conditions à remplir.
Le montant de la retraite minimum
Au 1er octobre 2017, une revalorisation de 0,8% est entrée en vigueur pour les pensions de vieillesse du régime général.
Parallèlement, d'autres montants ont été revalorisés, notamment la pension de retraite minimum.
Tout retraité du régime général de la Sécurité sociale a droit, sous certaines conditions, à un montant minimum de retraite, appelé "minimum contributif".
Son montant varie en fonction de la durée d'assurance retraite et du nombre de trimestres directement cotisés au régime général :
=> pour moins de 120 trimestres cotisés, le montant est désormais fixé à 7615,94 € par an, soit 634,66 € par mois.
=> pour 120 trimestres (ou plus), le montant majoré est fixé à 8322,13 € par an, soit 693,51 € par mois.
A noter : vous bénéficiez de l'intégralité de ce montant uniquement si vous avez cotisé pendant la durée d'assurance nécessaire pour avoir droit à la retraite à taux plein.
Si votre durée de cotisation est inférieure, le montant auquel vous avez droit est réduit au prorata de votre durée d'assurance au régime général.
Vous pouvez bénéficier d'une majoration de pension, en supplément, en cas de :
=> surcote
=> retraite anticipée liée au handicap
=> enfants
=> tierce personne à charge
=> rente des retraites ouvrières et paysannes.
Le montant du minimum de la pension de réversion a également été revalorisé à 3433,72 € par an, soit 286,14 € par mois.
La retraite de base des fonctionnaires
La retraite de base des fonctionnaires est un autre minimum garanti.
Si vous percevez une pension de retraite de fonctionnaire, celle-ci ne peut pas être inférieure à ce minimum, dont le montant varie en fonction du nombre d'années de service.
Il est de 1167,32 € par mois si vous avez au moins 40 ans de service par exemple.
Pour en bénéficier, vous devez :
=> justifier, lors de votre départ à la retraite, du nombre de trimestres d'assurance requis pour bénéficier d'une retraite à taux plein
=> avoir atteint la limite d'âge lors de votre départ à la retraite
=> avoir atteint l'âge d'annulation de la décote, lors de votre départ à la retraite
=> être admis à la retraite pour invalidité
=> avoir le droit de percevoir une retraite anticipée
La retraite du combattant
La retraite du combattant n'est pas une retraite professionnelle, mais un avantage versé sous conditions par le ministère en charge des anciens combattants.
En principe, elle est attribuée à partir de 65 ans mais dans certains cas, elle peut être versée à partir de 60 ans.
Son montant est désormais de 748,80 € par an.
Cette somme est versée semestriellement, jusqu'au décès de son bénéficiaire.
Elle se cumule avec les retraites professionnelles et n'est pas imposable, ni prise en compte dans le calcul de ressources pour l'obtention d'avantages sociaux.
Elle est incessible et insaisissable et ne peut pas être reversée à l'époux(se) après le décès du bénéficiaire.
La préretraite amiante
Si vous avez été en contact avec de l'amiante durant votre carrière professionnelle, vous pouvez bénéficier d'une préretraite amiante.
Dans ce cas, vous n'avez pas besoin d'attendre d'avoir l'âge de la retraite pour cesser votre activité professionnelle.
Jusqu'à votre retraite, vous bénéficiez de l'allocation de cessation anticipée d'activité des travailleurs de l'amiante (Acaata).
Cette allocation est calculée sur la base d'un salaire mensuel de référence, déterminé à partir de la moyenne mensuelle des salaires bruts de vos 12 derniers mois d'activité.
Les conditions d'attribution varient selon que vous êtes atteint(e) ou non d'une maladie professionnelle provoquée par l'amiante.
Vous pouvez cumuler cette allocation avec une rente d'accident du travail ou de maladie professionnelle.
L'allocation veuvage
Au décès de votre époux(se), vous pouvez bénéficier d'une allocation de veuvage sous certaines conditions d'âge et de ressources.
Le montant net de cette allocation veuvage est désormais fixé à 607,54 € par mois.
Pour en bénéficier :
=> votre époux(se) doit avoir cotisé à l'assurance vieillesse au moins 3 mois, continus ou non, durant l'année précédant son décès.
=> vous devez avoir moins de 55 ans (si vous avez 55 ans ou plus, vous pouvez demander une pension de réversion)
=> vous devez résider en France (sauf exceptions)
=> vous devez être veuf ou veuve et ne pas vivre en couple (remariage, vie maritale, Pacs)
=> vos ressources des 3 mois civils précédant votre demande ne doivent pas dépasser 2278,28 €, soit 759,43 € par mois.
Vous percevrez cette allocation veuvage tant que vous remplissez les conditions et au maximum pendant 2 ans (ou jusqu'à vos 55 ans si vous aviez 50 ans à la date du décès de votre conjoint).