Dans le jargon des impôts, on parle tour à tour de déduction, de réduction d'impôt ou de crédit d'impôt. Même si ces trois dispositifs permettent au contribuable de réduire sa facture fiscale, il ne faut pas les confondre car il s’agit de mécanismes différents.
On appelle abattement ou déduction fiscale une somme que l’on déduit du revenu imposable, avant l’application du barème et le calcul de l'impôt.
Ce dispositif permet au contribuable de diminuer le revenu global qu’il déclare.
Il s’agit par exemple de l’abattement de 10% sur les salaires et pensions ou des 10% de frais professionnels que vous pouvez déduire sur votre déclaration de revenus.
Une réduction d'impôt est une somme que l’on déduit directement de l’impôt à payer, calculé selon le barème progressif.
Il n’est pas possible de l’imputer sur des impositions calculées à un taux proportionnel (comme les plus-values mobilières et les revenus de placement soumis au prélèvement forfaitaire libératoire).
Cet avantage fiscal est accordé au contribuable en contrepartie de certaines dépenses réalisées par le foyer fiscal : emploi d’une personne à domicile, dons aux associations et aux partis politiques ou investissement dans certains secteurs.
Une réduction d’impôt n’est intéressante que pour les ménages imposables qui paient un impôt supérieur ou égal à la réduction.
A noter : si le montant de la réduction dépasse celui de l’impôt à payer, l’excédent n’est pas remboursable et il n’est pas, sauf exception, imputable sur l’impôt à payer au titre des années suivantes. L'excédent est donc perdu pour le contribuable.
Un crédit d'impôt, de même que la réduction d'impôt, est déduit directement du montant de l’impôt. Mais, à la différence d’une réduction, il peut être imputé sur la totalité de la somme à payer, y compris sur l’impôt calculé à un taux forfaitaire.
De plus, si son montant est supérieur à l’impôt à payer, la différence est remboursée au contribuable. Un crédit d’impôt est donc intéressant pour tous les foyers fiscaux, qu’ils soient imposables ou non imposables. Même si vous ne payez pas d’impôts, le Trésor public vous adresse un chèque du montant du crédit.
Cet avantage fiscal est accordé en contrepartie de certaines dépenses réalisées par le foyer fiscal : dépenses pour réaliser des économies d’énergie ou pour équiper le logement de personnes âgées ou handicapées par exemple.