Depuis 2001, il y a plus de paiements par carte bancaire CB que de paiements par chèque en France. Or, ce moyen de paiement n'est disponible dans notre pays que depuis 1967. En seulement quelques décennies, la "carte bleue" a connu de nombreuses évolutions.
Les dates clés de son histoire
Voici les dates clés qui ont jalonné l'histoire de la carte bancaire en France :
1967 : six banques françaises (Crédit Lyonnais, Société Générale, Banque Nationale de Paris, Crédit Industriel et Commercial (CIC), Crédit Commercial de France (CCF) et Crédit du Nord) s'associent pour lancer la première carte de paiement en France, la "Carte Bleue".
1968 : le premier Distributeur Automatique de Billets (DAB) est installé à Paris.
1971 : la première carte à piste magnétique est lancée et un groupement d'intérêt économique (GIE), le "Groupement Carte Bleue", est créé
1973 : il devient possible de payer par carte à l'étranger
1974 : la carte à puce est inventée par Roland Moreno
1976 : EuroCard France (futur MasterCard) est lancé
1978 : il devient possible de payer par carte sur l'autoroute de Normandie
1980 : les premiers terminaux de paiement électronique (TPE) font leur apparition
1984 : les trois principaux émetteurs de cartes de paiement (Crédit Agricole, Crédit Mutuel et Carte Bleue) fondent le "Groupement des Cartes Bancaires CB" et permettent ainsi l’interbancarité CB et l’interopérabilité avec Visa et MasterCard.
1985 : un symbole UV est ajouté sur les cartes CB pour renforcer leur sécurité
1986 : la première carte à puce CB est commercialisée
1987 : CB intègre un hologramme sécuritaire sur ses cartes
1990 : CB lance le code secret à 4 chiffres
1992 : la puce est étendue à toutes les cartes de paiement françaises afin de renforcer la sécurité
1996 : la première hotline CB est créée pour faire opposition en cas de perte ou vol de sa carte
1997 : la carte à puce, une invention française, commence à s'exporter dans le monde. Carte Plus, la première carte de retrait internationale, est lancée.
1998 : la puce CB passe aux normes EMV
1999 : il devient possible de payer par carte CB en euro
2000 : un cryptogramme visuel est apposé au verso des cartes CB pour sécuriser la vente à distance
2001 : le nombre de paiements par carte CB dépasse le nombre de paiements par chèque. L’e-carte bleue (destinée aux paiements par Internet) est créée.
2005 : un nouveau réseau e-rsb est créé pour accompagner la croissance des transactions (le réseau e-rsb assure le routage des demandes d'autorisation et leurs réponses, 24 heures sur 24 et 365 jours par an)
2006 : le Dynamic Data Authentication (DDA) fait son apparition pour les cartes CB (il s'agit d'une protection contre la modification de données et le clonage)
2009 : la Directive sur les Services de Paiement est transposée pour la mise en œuvre du SEPA
2010 : l'authentification forte est déployée pour les paiements par carte sur Internet
2011 : CB agrée le premier tpe pour les paiements sans contact
Les cartes bancaires aujourd'hui
Le système français des cartes bancaires repose sur des infrastructures et des règles communes acceptées par toutes les banques opérant en France. On parle d’interbancarité.
Grâce à ce système, les propriétaires de cartes bancaires CB, Visa et/ou MasterCard peuvent utiliser leur carte bancaire en France dans 1,8 million de points d’acceptation (commerçants et automates) et retirer des espèces dans plus de 58.500 distributeurs automatiques de billets (DAB).
Les chiffres 2012
En 2012, la carte bancaire en France a représenté 511 milliards d’euros de transactions (paiements et retraits), soit une hausse des transactions CB de +5,2%. Près d’un paiement de détail sur deux (48 %) a été effectué par carte. Sur Internet, 80% des achats ont été réglés par carte.
Le montant moyen d’un paiement par carte CB, en 2012, était de 47,60 € et le montant moyen d’un retrait dans les DAB de 79 €.
Il y avait en circulation 67,3 millions de cartes de type interbancaire, dont environ 60,6 millions de cartes bancaires CB, près de 1,74 million de porte-monnaie électroniques Moneo et 24,4 millions de cartes dites privatives (de type American Express et autres cartes de fidélité ou de crédit).
Le taux de fraude sur les paiements et les retraits a progressé de +9% sur un an. Mais il reste heureusement rare : il représentait en 2012 0,080% du montant total des transactions.