Les plus grandes fortunes du monde font rêver le commun des mortels. Mais elles font aussi l'objet de très sérieuses analyses, comme en témoigne le dernier rapport du groupe international d'immobilier de prestige Barnes. Entre immobilier, placements et philanthropie, ce rapport révèle où les ultra-riches investissent leur argent.
Les entrepreneurs détiennent en moyenne un patrimoine de 77,7 millions de dollars.
On désigne par le terme d'ultra-riches ou UHNWI (pour Ultra High-Net-Worth Individuals en anglais) les particuliers qui détiennent un patrimoine d'au moins 30 millions de dollars.
Ces super-riches représentent environ 392.000 personnes dans le monde. Les États-Unis comptent le plus de millionnaires sur leur sol, devant l'Asie et l'Europe. Les plus grandes fortunes mondiales se concentrent donc dans l'hémisphère nord.
Parmi ces personnes très riches, ce sont les entrepreneurs qui possèdent le patrimoine personnel le plus élevé, selon le rapport du réseau d'immobilier de luxe international Barnes. Ils détiennent en effet un patrimoine personnel de 77,7 millions de dollars en moyenne, devant les héritiers (52,4 millions de dollars) et les dirigeants de grandes entreprises (40,9 millions de dollars).
Il faut bien sûr considérer ces moyennes avec un certain recul car chaque situation est unique. Les entrepreneurs qui ont accumulé leur richesse personnelle en fondant ou cofondant des entreprises (comme Elon Musk ou Jack Ma, le fondateur d'Alibaba) ne gèrent pas leur argent comme les héritiers, qui doivent leur statut d'ultra-riches à leur naissance.
Ce rapport révèle que l'origine de la fortune d'une personne influe sur son comportement d'investisseur, son souci de préserver son patrimoine, sa manière de gérer ses affaires et ses éventuelles actions philanthropiques. Il met aussi en lumière des inégalités entre les hommes et les femmes les plus fortunés de la planète. Non seulement les femmes ne représentent que 10,9 % des super-riches, mais elles entrent majoritairement dans la catégorie des héritiers et sont très minoritaires dans celle des entrepreneurs.
Les ultra-riches possèdent en moyenne 3,7 résidences dans le monde.
Les plus riches ont en moyenne 6 % de leur patrimoine investi en immobilier haut de gamme. La classe des ultra-riches étant en majorité composée d'entrepreneurs, elle se caractérise aussi par sa mobilité et par une forme de nomadisme de luxe.
Avec l'essor de la technologie et du télétravail, les plus riches peuvent travailler depuis n'importe quel pays et sont de plus en plus mobiles. Ils se déplacent plusieurs fois par an à travers le monde, ce qui a bien sûr un impact sur leurs investissements immobiliers.
En moyenne, les grandes fortunes possèdent 3,7 résidences dans différents pays. La résidence principale, où les riches passent le plus de temps au cours de l'année, se trouve en général à proximité de leur entreprise ou de leur activité principale.
Mais ils utilisent aussi plusieurs résidences secondaires à de multiples occasions au fil des saisons, et pas seulement pour leurs vacances. Le rapport du groupe Barnes met en lumière le retour en force des grandes villes comme New York et Miami aux États-Unis, Pékin, Paris, Londres et Genève pour l'achat d’une résidence secondaire.
Tous les ultra riches investissent dans les biens de luxe, mais pas de la même manière.
Le rapport du groupe Barnes s'est aussi penché sur les biens de luxe que les ultra-riches affectionnent, comme les yachts, les jets privés, les voitures de luxe ou les collections d'art. Il révèle que les habitudes d'achat dans ce domaine varient selon l'origine de la fortune des personnes.
Les dirigeants d'entreprise, qui sont plus nombreux que les entrepreneurs et les héritiers, sont logiquement plus nombreux à posséder des biens de luxe, et en particulier des jets privés. 62 % des dirigeants d'entreprise détiennent un jet privé pour leurs affaires et leurs loisirs.
En revanche, les entrepreneurs sont plus nombreux parmi les propriétaires de yachts et de collections d'art car le richesse médiane est généralement plus élevée.
Les familles fortunées détiennent généralement plusieurs voitures de luxe et d'autres véhicules comme des hélicoptères. Mais surtout, le rapport souligne que les héritiers sont surreprésentés parmi les collectionneurs d'art, probablement parce qu'ils ont bénéficié dès l'enfance d'une culture artistique supérieure à celle des autres catégories de personnes fortunées.
Les héritiers se consacrent à la philanthropie.
Selon le rapport du groupe Barnes, toutes les catégories d'ultra-riches consacrent une partie de leur fortune à la philanthropie. Cette tendance est particulièrement forte chez les héritiers : ils sont 52,8 % à citer la philanthropie comme leur centre d'intérêt principal, contre 40,2 % pour les entrepreneurs et 34,1 % pour les dirigeants de grandes entreprises.
Les héritiers se concentrent davantage sur des domaines non lucratifs en tant qu'activité principale. Ils peuvent en effet s'engager très jeunes dans des initiatives philanthropiques, à la différence des entrepreneurs et des dirigeants qui s'y mettent logiquement plus tard.
Cet intérêt pour la philanthropie exprime un besoin de “rendre à la société” une partie de la fortune qu'ils ont amassée ou dont ils ont hérité. Parmi leurs autres passions, ce rapport cite le sport à la deuxième place et la technologie sur la troisième marche du podium.
Le sport est plébiscité par les plus fortunés en tant que loisir mais aussi en tant qu’investissement. Aujourd'hui, le sport est devenu un bon moyen d'investir son argent, grâce aux franchises sportives, aux droits de diffusion et à d'autres opportunités de business.