Trois grandes options s’offrent à vous pour limiter le poids de vos crédits à la consommation : faire une pause temporaire dans vos remboursements, remettre en cause le taux auprès du prêteur, ou rembourser le capital par anticipation au moyen d’un autre prêt plus intéressant.
Difficultés financières passagères ?
On ne revient pas sur les causes possibles à l’origine de difficultés financières. Elles sont souvent liées à la source du revenu d’un ménage, l’emploi, parfois à certaines dépenses imprévues mal évaluées, parfois aux deux…
Si vous avez contracté un prêt immobilier ou un crédit à la consommation il y a quelques mois ou quelques années, il peut être difficile de faire face à vos échéances de remboursement. Vous n’avez donc plus qu’une solution : diminuer vos remboursements de crédit.
Mettre vos remboursements en pause
C’est l’option qui paraît la plus évidente : j’ai des difficultés à rembourser car je viens, par exemple, de perdre mon emploi, je voudrais donc mettre temporairement en suspens MES remboursements, le temps de retrouver un travail.
La possibilité d’avoir recours à cette solution dépendra avant tout des termes de votre contrat de prêt. Prévoit-il ce genre de situation ? Mieux encore, peut-être avez-vous souscrit un contrat d’assurance « perte d’emploi » ? Dans les deux cas vous êtes sauvés ! Il ne vous restera plus qu’à vous rapprocher de votre prêteur et à vous laisser guider.
Si la perte d’emploi n’est pas à l’origine de vos difficultés, rien n’est perdu. Certains contrats de prêt prévoient la modulation de vos remboursements. Il ne vous restera plus qu’à en vérifier les clauses pour voir si la chose est possible, et dans quelles conditions (il est par exemple parfois impossible de suspendre ses mensualités si le prêt n’a pas été contracté depuis plus d’un an…).
Enfin, n’oubliez pas, dans la précipitation, que suspendre ses mensualités a nécessairement un coût : la part de capital que vous ne remboursez pas durant un mois est nécessairement reportée sur le mois suivant, ce qui accroît bien évidemment les intérêts cumulés que vous aurez payés au terme de ce prêt. Mais parfois nécessité fait loi, et peut-être préférez-vous reporter à des jours meilleurs la charge d’une dette aujourd’hui trop lourde.
Négocier un meilleur taux auprès du prêteur
Autant le signaler immédiatement, cette solution est plus difficile à mettre en œuvre que la première, du moins au jour de la rédaction de cet article. En effet, négocier le taux d’un prêt en cours signifie qu’on espère obtenir une baisse sensible des mensualités de remboursement grâce à la diminution du taux d’emprunt. Or, si le taux des crédits personnels amortissables en France a sensiblement diminué depuis une dizaine d’années (pour se situer aux alentours de 3,5% à juin 2022, source : banque-France.fr), il n’aura échappé à personne qu’une période inflationniste se profile à ce jour, dont l’une des conséquences demeure la hausse plus ou moins progressive du taux d’intérêt des prêts personnels. Dans ces conditions, espérer négocier une baisse du taux de son emprunt est plutôt illusoire.
Signalons, au titre des économies à réaliser sur le montant des mensualités, la possibilité de résilier le contrat d’assurance que vous avez peut-être associé à votre emprunt. En effet, ce type de garantie, obligatoire pour un crédit immobilier, est facultative pour un prêt personnel. Il suffira donc d’adresser à la compagnie d’assurance un courrier de résiliation, dans les conditions prévues au contrat, pour voir ses mensualités réduites du montant de la prime mensuelle d’assurance.
Rembourser son prêt par anticipation
Plus couramment appelée « rachat de crédit », cette méthode consiste à souscrire un crédit, auprès d’un second établissement de prêt, pour rembourser le capital restant dû au premier.
Contrairement à la renégociation, le rachat d’un prêt n’a pas pour objectif principal de diminuer les mensualités en renégociant le taux, mais en rallongeant la durée du prêt. Ainsi un crédit initialement prévu sur 60 mois, dont vous auriez déjà honoré la moitié des échéances, serait soldé au bout des 30 restantes en empruntant une somme correspondant au capital restant dû pour rembourser votre prêteur initial. Vous étaleriez de nouveau sur 60 mois cette somme, et diminuerez environ de moitié vos mensualités.
Bien entendu vous vous engageriez de nouveau sur 60 mois… Mais l’important, compte tenu des difficultés rencontrées, ne serait-il pas de réduire immédiatement la charge de votre crédit et de donner de l’air à votre budget ?
Deux aspects viennent modérer ce schéma plutôt séduisant : il sera difficile de l’envisager si vous venez de perdre votre emploi, pour des raisons évidentes, et attendez-vous à payer quelques pénalités de remboursement anticipé.
Quel que soit le cas de figure que vous envisageriez en pareille situation, rappelez-vous qu’un crédit engage celui qui y souscrit sur toute la durée prévue. Une règle de sagesse qu’il est parfois difficile de garder à l’esprit.