Avec une croissance au plus haut depuis 2011, des indicateurs au beau fixe et le retour de la confiance, l'année 2018 s'annonce sous les meilleurs auspices pour l'économie française. Nous avons répertorié les raisons d'espérer le meilleur pour l'économie tricolore dans l'année à venir.
Une croissance au plus haut depuis 2011
Selon l'Insee, les voyants de l'économie française repassent dans le vert en ce début d'année 2018.
En 2017, la croissance française soutenue par l'investissement des entreprises et par les exportations a atteint 1,9%.
Certes la France a fait moins bien que la moyenne de la zone euro (1,9% contre 2,2% pour la zone euro), mais ce chiffre est du jamais vu depuis 2011 !
L'Insee a même révisé à la hausse sa prévision de croissance pour 2017 à deux reprises : tablant initialement sur 1,6%, l'institut statistique a revu ce chiffre en octobre (le faisant passer à 1,8%) puis en décembre à 1,9%.
Les prévisions de l'Insee pour 2018 laissent présager une année tout aussi dynamique. Cette cadence soutenue devrait se maintenir sur les six premiers mois de 2018.
La croissance et le pouvoir d'achat devraient repartir, tandis que le taux de chômage devrait chuter à 9,4% (même s'il restera au-dessus du taux de chômage moyen de la zone euro 8,9%).
Un indice PMI record
Un autre signe encourageant pour l'économie française en 2018 est l'indice PMI pour l'industrie manufacturière de la zone euro révélé par l'Institut Markit en ce début d'année.
Cet indicateur repose sur les anticipations émises par les directeurs d'achat du secteur manufacturier en Europe. Il offre donc une vision de la croissance à venir de l'économie réelle.
Or, en décembre 2017, cet indice s'élève à un niveau record dans toute l'Europe ! Il se situe très au-dessus du niveau annonciateur de la croissance (au-dessus de 50).
Dans la zone euro, tous les pays sont dans le vert : l'Allemagne bien sûr, mais aussi l'Italie, l'Espagne ou la Grèce.
Quant à la France, avec un indice à près de 59, elle atteint son plus haut niveau depuis l'an 2000.
Le dynamisme actuel de l'économie européenne a d'ailleurs conduit de nombreux analystes, dont la BCE à relever leurs prévisions de croissance pour 2018.
Des indicateurs au beau fixe
Les statistiques laissent donc penser que l'économie française va enregistrer, en 2018, sa meilleure performance depuis la crise financière de 2008.
Plusieurs facteurs expliquent cet optimisme :
=> la bonne santé du secteur privé hexagonal
=> l'indice boursier CAC 40 en hausse de 10% sur 2017
=> le climat des affaires au plus haut depuis six ans selon l'Insee
=> les bons résultats des grandes entreprises comme Renault (1,8 milliard de profits), Orange (30 milliards d'euros de CA sur les neuf premiers mois de 2017, en hausse de 1,5% par rapport à 2016) ou LVMH (20 milliards de CA sur le premier semestre et 3,6 milliards de bénéfices).
=> l'anticipation d'une reprise de la consommation des ménages grâce aux exonérations d'impôts (suppression de la taxe d'habitation pour plus de 70% des Français)
Le retour de la confiance
Un autre facteur tout aussi important est psychologique. La confiance est de retour.
Cette confiance est en partie liée à l'élection du plus jeune président de la République de l'Histoire (qui vient de fêter ses 40 ans le 21 décembre).
Elle s'explique aussi par l'impact des mesures avantageuses pour les entreprises adoptées sous le quinquennat de François Hollande (40 milliards d’allégements fiscaux concédés entre 2014 et 2016) et par les réformes déjà entreprises par Emmanuel Macron :
=> la réforme du Code du travail
=> la réforme de la fiscalité de l'épargne (avec la mise en place d'une flat tax de 30%)
=> la réforme de l'impôt sur la fortune, désormais acquitté seulement sur le patrimoine foncier si celui-ci excède 1,3 million d’euros.
Même à l'étranger, la France retrouve une bonne image puisqu'elle a été qualifiée de "formidable nation" et sacrée "pays de l'année" par l'hebdomadaire britannique The Economist dans son édition de Noël.
Alors qu'Emmanuel Macron a promis de rendre à l'Hexagone son attractivité, une enquête Ipsos publiée début décembre révèle que 60% des chefs d'entreprises étrangères implantées en France jugent le pays attractif, contre 36% un an plus tôt.