Qu'est qu'un krach boursier ?
On appelle krach boursier un effondrement brutal et rapide du marché dans son ensemble. L'histoire des bourses est jalonnée de krachs, dont le plus célèbre est resté celui de la bourse de New York en 1929. Voici une présentation des caractéristiques, causes et conséquences de ce phénomène.
Définition
Un krach boursier désigne la chute brutale des cours des actions sur une ou plusieurs places financières.
De nos jours, ce phénomène tend à devenir de plus en plus international, car lorsqu'une bourse s'effondre, les autres bourses suivent comme des dominos. De plus les krachs boursiers peuvent être liés à krachs obligataires ou immobiliers.
Ce mot, qui vient de l'allemand, signifie "vacarme", "accident". Il a été utilisé pour la première fois dans ce sens lors de l'effondrement des cours à la bourse de Vienne en mai 1873.
Caractéristiques
Un krach boursier désigne un phénomène de grande ampleur.
Une chute des cours ne peut être qualifiée de "krach" que si elle est brutale et massive. Elle affecte alors toute une catégorie d'actifs et non une seule entreprise.
Ce phénomène se manifeste par la chute des indices représentatifs d'un ensemble d'actifs comme le CAC 40 représentatif des actions cotées à la bourse de Paris, le Dow Jones représentatif des actions des entreprises industrielles cotées à la bourse de New York ou le NASDAQ représentatif des actions des entreprises de nouvelles technologies.
Ainsi, lors du krach de 1929, l'indice Dow Jones a perdu 23,05% en deux jours (les lundi 28 et mardi 29 octobre) et près de 90% en trente mois, d'octobre 1929 à juillet 1932.
Ce type de chute importante et rapide traduit un phénomène de panique où tout le monde vend et personne n'achète.
Causes
En règle générale, un krach boursier est lié à des excès spéculatifs et à l'éclatement d'une bulle financière, comme ce fut le cas avec la bulle Internet au début des années 2000.
Une bulle spéculative se forme quand des sources de profit donnent lieu à des emballements et que les investisseurs en surestiment la portée et les potentialités. La bulle est nourrie par l'expansion des crédits bancaires et monétaires qui facilitent les investissements spéculatifs... jusqu'au moment où la majorité des spéculateurs prend conscience qu'un sommet a été atteint.
Il s'ensuit une course pour vendre ses actifs et réaliser des plus-values. Le phénomène dégénère souvent en panique quand on s'aperçoit qu'il n'y a pas suffisamment de liquidités pour permettre à tous de réaliser les plus-values attendues ou simplement de rembourser les crédits engagés pour spéculer.
Ce phénomène peut aussi prendre une forme larvée comme le krach boursier de juillet et août 2011.
Conséquences
Au cours de l'Histoire, les conséquences des krachs ont été très variables. Néanmoins, un krach boursier de grande ampleur préfigure souvent une crise économique profonde.
Celui de 1873 a inauguré une période de difficultés économiques jusqu'à la fin du XIXe siècle, tandis que celui de 1929 a été suivi par la "grande dépression".
En revanche, l'éclatement de la bulle Internet en 2000-2001 n'a entraîné qu'un ralentissement économique.
En règle générale, l'effondrement du marché entraîne une diminution de la consommation et une baisse de confiance qui concerne aussi bien les ménages que les entrepreneurs.
Un krach a d'autant plus d'impact sur l'activité économique en général qu'il y a de risques de faillites bancaires et de resserrements des conditions de crédit. En effet, il arrive que les difficultés financières des spéculateurs se transmettent aux banques à cause des difficultés de remboursement des crédits souscrits par les spéculateurs.