David Ricardo : biographie et théories
David Ricardo est un économiste anglais du XIXe siècle. Cet autodidacte est considéré comme le premier grand théoricien de l’économie. A l’instar d’Adam Smith et Thomas Malthus, il a été l'un des représentants les plus influents de l'école classique.
Biographie
Economiste anglais, David Ricardo (1772-1823) a également été agent de change et député.
Fils d’un riche banquier juif, Ricardo a appris très tôt le fonctionnement de la finance, puisqu’il a rejoint son père à la Bourse de Londres à l’âge de 14 ans.
A 21 ans, il épouse une Quaker contre l’avis de ses parents et il est déshérité. Il entame alors une carrière d’agent de change. Ce travail lui permet de faire fortune et de prendre sa retraite en 1814, à l'âge de 42 ans.
Il déménage à Gatcombe Park et se consacre à la politique et à l'économie. Entré au parlement britannique en 1819, il y siège jusqu'à sa mort en 1823.
Influences
C’est à partir de 1799 que David Ricardo commence à étudier la théorie économique. Il découvre alors les théories d’Adam Smith et se positionne en faveur du capitalisme libéral.
Il reformule cette théorie dans son ouvrage principal paru en 1817 : Des principes de l'économie politique et de l'impôt. Il y critique toutefois l'optimiste d'Adam Smith. Selon Ricardo, le mécanisme libre des prix n'entraîne pas automatiquement et sans correction l'équilibre entre l'offre et la demande.
David Ricardo a aussi été ami avec d'autres économistes de son époque comme Jeremy Bentham, Thomas Malthus et Jean-Baptiste Say avec qui il a partagé une abondante correspondance. Il était même membre du Club d'économie politique de Malthus (Malthus' Political Economy Club).
Théories
David Ricardo est l’un des économistes classiques les plus importants et a développé de nombreuses théories économiques.
Selon sa théorie de la valeur, le prix d’une marchandise n’est pas déterminé par son utilité, mais par son coût de production. En d’autres termes, c’est le travail qui donne de la valeur aux choses, une théorie de Karl Marx développera par la suite.
Ricardo est souvent qualifié de libéral pessimiste. Il pense en effet qu’un jour la terre ne produira plus assez pour faire face au développement de la population et que ces rendements décroissants doivent être compensés par le progrès technique. Il énonce aussi le principe différentiel de la rente foncière : le revenu des propriétaires fonciers les mieux lotis en capital augmente d'autant plus vite que les autres s'appauvrissent.
Selon son analyse du commerce international, chaque pays doit se spécialiser dans le domaine d’activité où il est le plus efficace. Fervent défenseur du libre-échange, il le justifie par ce qu’il appelle les avantages comparatifs.
Dans le domaine monétaire, Ricardo est un défenseur de l’étalon-or : dans le Bullion Report remis à la Chambre des communes en 1810, il dénonce l'émission excessive des billets de banque comme source de l'inflation. Il recommande que l'émission de monnaie soit limitée par le stock d'or, afin d'en garantir la valeur. Ses idées ont été régulièrement appliquées par le gouvernement britannique dans les années 1850.