A partir de septembre 2016, la Banque d'Angleterre va mettre en circulation de nouveaux billets de 5 livres... en plastique ! Ces billets en polymère, déjà adoptés par 23 pays dans le monde, sont plus sains, plus sûrs et surtout plus solides. Leur durée de vie serait trois à six fois plus longue que celle de nos bons vieux billets papier.
Comme le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande ou le Mexique avant elle, l'Angleterre a décidé de remplacer ses traditionnelles livres sterling en papier par des billets en plastique.
Un nouveau billet de 5 livres à l'effigie de Winston Churchill entrera en circulation dès septembre 2016.
Il sera suivi par un billet de 10 livres à l'effigie de l'écrivain Jane Austen (mis en circulation à l'été 2017), puis par un billet de 20 livres à l'effigie du peintre J.M.W Turner en 2020.
L'autre face de ces billets comportera, comme actuellement, le portrait de la reine Elizabeth II.
Les billets en plastique sont plus propres, plus sûrs et plus solides : ce sont ces 3 arguments qui ont décidé la Banque d'Angleterre à adopter le billet en polymère.
Mark Carney, gouverneur de la Banque d'Angleterre, a même affirmé avec humour lors de la présentation du nouveau billet de 5 livres sterling qu'il peut "résister à la cendre d'un cigare", faisant bien sûr référence au grand amateur de cigares que fut Winston Churchill !
Réputés plus hygiéniques et indéchirables, ces billets pourront être recyclés quand ils seront trop endommagés ou usés.
A cela s'ajoute le fait qu'ils sont plus difficiles à contrefaire et qu'ils ont une durée de vie au moins 2,5 fois supérieure à celle des billets papier, ce qui permet de faire des économies.
Seul bémol : ils vont nécessiter une adaptation du parc des distributeurs automatiques.
Les films en polypropylène bi-orienté (BOPP) de ces nouveaux billets sont fabriqués par la société Innovia, dans le Comté de Cumbrie en Angleterre.
En mettant en circulation des billets en plastique, l'Angleterre rejoint les 23 pays dans le monde qui utilisent déjà cette technologie.
Sur le continent, cette innovation laisse les Européens de marbre car le plastique est jugé moins propice que le papier à l'insertion de dispositifs de sécurité sophistiqués.
Selon les spécialistes, la Banque centrale européenne a quatre ou cinq ans d'avance sur les Britanniques.
Après le lancement du nouveau billet de 5 euros plus solide et très sécurisé, on travaille à un billet hybride, mi-papier mi-polymère, qui aurait tous les avantages du plastique sans ses inconvénients.