La Théorie des vagues d’Elliott constitue l’une des règles de base de l’analyse boursière. Cette théorie décrit comment les marchés boursiers évoluent selon un modèle prévisible basé sur la psychologie de l’investisseur. On décrypte comment le schéma elliottiste peut être utilisé pour trader le CAC 40.
Qu’est-ce que la Théorie des vagues ?
La Théorie des vagues est une analyse des mouvements boursiers développée par Ralph Nelson Elliott en 1938. Cette analyse technique s’appuie sur la psychologie de l’investisseur pour défendre l’idée que les valeurs des indices boursiers évoluent non pas de façon aléatoire, mais selon un schéma universel. Ce schéma se présente sous la forme de vagues cycliques qui donnent des informations sur la tendance en cours et permettent de faire des projections sur les mouvements à venir. Le schéma elliottiste est très utilisé par les investisseurs ou traders pour réaliser des investissements touchant au France 40.
Quels sont ces principes ?
Elliott note que dans un marché haussier ou baissier, on observe une alternance entre des phases de progression et de correction.
Pour cela, il modélise un cycle élémentaire de 8 vagues :
- 5 vagues d’impulsion qui se déplacent toujours dans la direction de la tendance.
- 3 vagues de correction qui suivent toujours la tendance inverse.
Ensemble, elles forment une seule et même vague de progression qui s’inscrit dans la direction de la tendance principale.
Dans ses travaux, Elliott souligne deux observations :
- Chaque vague s’étend sur une période de temps illimitée.
- Chaque vague peut être sous-divisée en vagues de degré inférieur, et chaque ensemble de vagues est compris dans un mouvement de degré supérieur. Ce phénomène appelé « processus fractal » signifie que ce mouvement de vagues peut être observé à différents degrés d'échelle (par exemple sur une période de un jour, un mois ou un an).
Ces mouvements en vagues sont régis par les ratios de Fibonnaci (le fameux nombre d’or). Un indicateur fréquemment utilisé dans le milieu de la finance pour déterminer des niveaux de résistance et de support, ainsi que des objectifs.
Quel intérêt pour le forex trading ?
La théorie d’Elliott peut s'appliquer aux indices boursiers comme le CAC 40.
Notamment, elle peut :
- Faciliter l’anticipation de l’évolution des valeurs des indices boursiers ;
- Permettre de confirmer un scénario ;
- Permettre de savoir à quel endroit précis de la vague on se situe ;
- Permettre de prédire jusqu’où peut aller une tendance haussière ou baissière.
S’il est facile de repérer les vagues sur un graphique après coup, il est plus difficile de faire des projections. Cela requiert de connaître les caractéristiques de chaque vague.
Comment identifier les vagues d’Elliott ?
Sur la base de la théorie du Dow Jones, Elliott décrit la « personnalité » des vagues :
- Vague 1 : courte et rapide. On peut la confondre avec un mouvement du précédent marché. Selon la Théorie de Dow, il s’agit de la vague des « astucieux », c’est-à-dire ceux qui ont l’information avant les autres.
- Vague 2 : elle corrige la vague 1, parfois même totalement (configuration en double bottom). Elle ne descend jamais plus bas que la vague 1.
- Vague 3 : principale vague du mouvement. Parfois nommée la vague des « suiveurs ». Elle est souvent la plus grande, mais jamais la plus petite des vagues.
- Vague 4 : elle vient consolider le marché. Elle ne descend jamais plus bas que le sommet de la vague 1.
- Vague 5 : peu dynamique, mais de durée relativement importante. À la fin de la vague 5, on constate une baisse des volumes. Elle peut ne pas dépasser le top ou le bottom de la vague 3.
- Vague A : parfois confondue avec une correction technique et non comme le début de la fin du mouvement.
- Vague B : elle retrouve parfois le top de la vague 5 (double top).
- Vague C : d’ampleur similaire à la vague 4. Elle ferme la séquence du schéma elliottiste.
Reconnaître les vagues de façon précise repose bien évidemment sur l’appréciation de l'investisseur. De plus, cette analyse doit prendre en compte d’autres facteurs, comme le contexte macro-économique et financier.