Les crypto-monnaies connaissent une forte progression. La capitalisation boursière totale de ces monnaies alternatives est passée de 50 millions de dollars en 2013 à plus de 100 milliards en 2017. Alléchés par des cours en hausse, certains investisseurs y voient une opportunité pour faire fructifier une partie de leurs économies. Mais connaissez-vous bien le monde mystérieux des monnaies numériques ? Voici 5 choses à savoir sur la crypto monnaie.
1- Le bitcoin a été la première d'entre elles.
Le bitcoin a été la première crypto monnaie décentralisée. Il s'agit plus précisément d'un système de paiement numérique peer-to-peer, dans lequel chaque transaction est consignée dans un registre public : la blockchain (ou "chaîne de blocs" en français).
Ce système a été annoncé en 2008 puis lancé en 2009 par le mystérieux Satoshi Nakamoto.
Aujourd'hui encore, on ignore si c'est un développeur ou un groupe de développeurs qui se cache derrière ce pseudonyme.
Actuellement, le bitcoin est la crypto-monnaie qui présente la plus forte capitalisation.
Elle fait aussi office d'étalon monétaire dans ce domaine, de la même manière que l'étalon-or.
2- Mais il est loin d'être la seule crypto-monnaie.
Le bitcoin a inspiré beaucoup d'autres monnaies numériques. Comme pour la monnaie papier, il existe des centaines de crypto monnaies différentes.
Plus précisément, on recensait en 2016 plus de 600 cryptomonnaies différentes !
On pourrait ainsi comparer le bitcoin au dollar américain, l'éther à l'euro, le litecoin au yuan et le ripple au yen...
Chronologiquement, le Litecoin a été créé en 2011, le Ripple en 2012, le Dash en 2014 (il s'agissait alors de la première crypto monnaie anonyme) et l'Ether en 2015.
Néanmoins, sur les sites spécialisés, les crypto-monnaies sont plus souvent classées en fonction de leur capitalisation boursière.
Par exemple, le 13 juin 2017, ce classement donnait :
1- bitcoin avec une capitalisation de 45, 003 milliards de dollars
2- Ethereum : 36, 237 milliards de dollars
3- Ripple : 9,943 milliards de dollars
4- Ethereum classic : 1,877 milliards de dollars
5- NEM : 1, 875 milliards de dollars
6- Litecoin : 1,544 milliards de dollars
7- Dash : 1, 319 milliards de dollars
8- Bitshares : 940 millions de dollars
9- Stratis : 849 millions de dollars
10- Monero : 764 millions de dollars
On le voit, l'Ether qui utilise la chaîne de blocs Ethereum (permettant la création de contrats intelligents) est le principal challenger du bitcoin.
3- Toutes ne fonctionnent pas de la même manière.
Toutes les crypto-monnaies reposent sur le même principe de base : elles existent sans support physique (ni pièces ni billets) et ne sont pas régulées par un organe central.
Elles utilisent toutes la technologie blockchain qui assure la sécurité et la transparence des transactions.
Si vous voulez investir dans une crypto monnaie, vous devrez d'abord bien comprendre le fonctionnement de la blockchain qui est à la base de toutes ces monnaies numériques.
Mais vous devrez aussi vous intéresser aux détails qui différencient ces monnaies entre elles : le langage de programmation utilisé, le système de validation de la chaîne de blocs, la gouvernance et les fonctionnalités associées.
Les premières cryptomonnaies s'inscrivaient dans la lignée du bitcoin avec quelques différences, comme le Litecoin par exemple. Ce dernier utilise scrypt comme preuve de travail et a des confirmations de transaction plus rapides que le Bitcoin.
Mais, à partir de 2014, une seconde génération de crypto-monnaies est apparue, comme Monero, Ethereum et Nxt qui proposent de nouvelles fonctionnalités.
Ethereum par exemple est un protocole d'échanges décentralisés qui permet la création par les utilisateurs de contrats intelligents.
Ces contrats intelligents ou smart contracts sont basés sur un protocole informatique permettant de vérifier ou de mettre en application un contrat mutuel, notamment entre un fournisseur (d'un service ou d'un produit) et un client.
4- Elles ne vont pas remplacer de sitôt la monnaie traditionnelle.
Même si les crypto-monnaies connaissent un essor certain, elles restent des monnaies alternatives.
En effet, elles n'ont de cours légal dans aucun pays, sauf le Japon. Et même au pays du Soleil Levant, peu de produits ou de services peuvent être achetés avec cette monnaie numérique.
Ce n'est pas demain la veille que l'on verra une crypto monnaie remplacer les monnaies traditionnelles, car la monnaie numérique est décentralisée et ne bénéficie pas du soutien d'un État ou d'une banque centrale.
Au contraire, nos monnaies classiques voient régulièrement leur inflation ajustée selon des objectifs politico-économiques.
5- Elles constituent un investissement incertain.
Ce manque de régulation économique rend aussi les crypto monnaies très volatiles, c'est-à-dire soumises à des hausses et des baisses soudaines.
Sur les sites spécialisés, on peut suivre en temps réel les cours, volumes et capitalisations des différentes cryptomonnaies existantes.
Mais si ce type d'investissement vous tente, vous devez savoir que les crypto-monnaies sont des actifs volatils à haut risque.
Contrairement aux entreprises cotées en bourse, elles ne publient pas de bilan financier. Il est impossible de connaître leur valeur intrinsèque et leur évolution future.
La valeur d'une crypto monnaie comme le bitcoin n'est adossée à aucune activité réelle et n'est représentative d'aucun actif sous‑jacent.
C'est pourquoi vous ne devez y investir que l'argent que vous êtes prêt à perdre. Ce placement ne doit représenter qu'une très faible partie de vos économies.
D'ailleurs, la crypto monnaie relève plus d'une expérience à tenter que d'un véritable placement dans une optique de diversification de votre épargne.
Pour finir, faites attention aux arnaques ! Il y en a aussi dans ce domaine. Alors, mieux vaut se renseigner sur la monnaie dans laquelle on veut investir, en faisant une recherche sur Google de type "nom de la monnaie + scam".
Ainsi, vous déjouerez les arnaques pures et simples de type système de Ponzi (un montage financier frauduleux qui consiste à rémunérer les investissements des clients avec les fonds procurés par les nouveaux entrants).