Avec la récente labellisation de 8 nouveaux territoires en juin 2015, l'initiative French Tech en faveur des entreprises innovantes gagne en ampleur et en notoriété. Mais de quoi s'agit-il exactement ? Et quelles métropoles françaises sont aujourd'hui concernées par le label French Tech ?
C'est quoi, la French Tech ?
L'initiative French Tech a été lancée fin 2013 par Fleur Pellerin, alors ministre déléguée à l'économie numérique afin de soutenir et mettre en avant les start-ups hexagonales.
Ce programme s'articule autour de trois axes :
1- fédérer tous les acteurs français de la high-tech grâce à une labellisation des "métropoles French Tech".
2- accélérer la croissance de ces starts-ups par le biais notamment d'un soutien financier
3- favoriser leur rayonnement international.
Pour résumer, la "French Tech" désigne à la fois :
- tous ceux qui travaillent dans ou pour les start-up françaises en France ou à l'étranger (entrepreneurs, mais aussi investisseurs, ingénieurs, designers, développeurs, grands groupes, associations, medias, opérateurs publics, instituts de recherche)
- une politique publique innovante au service de la croissance des startups.
A noter : pour favoriser en France l'émergence de start-up qui réussissent, l'Etat a fait le choix de s'appuyer sur ce qui existe déjà et de créer un effet "boule de neige". Il n'a pas créé de nouvelle organisation ni de nouvel outil public, mais a décidé de coordonner toutes les actions en faveur des startups sous la bannière commune de la "French Tech".
Pourquoi un label ?
Le label French Tech est attribué à des métropoles reconnues pour leur écosystème de start-ups. C'est aussi une marque commune utilisable par les entreprises françaises innovantes.
L'un des objectifs de ce label est de fédérer les startups françaises autour d'une identité visuelle forte et de créer un réseau de métropoles attractives concentrant les ingrédients du succès (culture entrepreneuriale, talents, maitrise technologique, financement...).
Cette marque collective d'un genre nouveau permet en effet à toutes les start-up françaises de :
- se regrouper sous un label commun
- renforcer leur cohésion et leurs échanges
- renforcer leur visibilité, tant au niveau national qu'international.
Quelles sont les métropoles labellisées ?
Neuf villes de province ont reçu le label French Tech en novembre 2014 lors d'une première vague de labellisation : Aix-Marseille, Grenoble, Bordeaux, Lille, Rennes, Nantes, Toulouse, Lyon et Montpellier.
Ces pôles régionaux ont été distingués pour leur tissu local de start-up dynamiques et sont destinés à fonctionner en réseau autour de l'écosystème parisien et francilien.
En juin 2015, quatre nouvelles métropoles ont été labellisées :
- Brest, avec ses partenaires Lannion, Quimper et Morlaix
- le pôle Normandie, avec les villes de Rouen, Caen et Le Havre
- Nice, avec ses partenaires Sophia Antipolis, Grasse et Cannes
- le pôle Lorraine, avec les villes de Metz, Nancy, Épinal et Thionville
A cette liste s'ajoutent quatre écosystèmes thématiques :
- Saint-Étienne pour le design ("Design Tech")
- Angers pour l'industrie ("Industry Tech")
- Avignon pour la culture ("Culture Tech")
- l'Alsace pour les sciences ("Med Tech" et "Bio Tech").
New York est aussi devenue à cette occasion la première ville étrangère labellisée French Tech.
A noter : ces différents écosystèmes sont labellisés pour 1 an, puis la labellisation est confirmée pour 3 ans.
Et après ?
Après avoir fédéré les acteurs français de la high-tech autour de ce label, l'initiative French Tech va s'attaquer aux autres points de son programme :
- dynamiser le développement des start-up tricolores grâce à un fonds d'investissement de 200 millions d'euros dédié aux accélérateurs de start-ups et géré par BPI France
- renforcer la visibilité et l'attractivité de la "French Tech" à l'international grâce à un investissement de 15 millions d'euros dès 2015.
Un lieu de ralliement national de 800 m2 sera également créé au coeur de la Halle Freyssinet (ouverture prévue au deuxième semestre 2016).