Bonne nouvelle pour tous les salariés qui bénéficient de chèques cadeaux : le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a confirmé le 8 décembre que le plafond de défiscalisation de ces titres-cadeaux sera doublé cette année. Concrètement, ce plafond passe de 171€ à 342€ pour Noël 2020. L’objectif de cette mesure ponctuelle est de soutenir les commerces mis à mal par la crise sanitaire. Explications.
Un plafond de défiscalisation doublé
Le 8 décembre 2020, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a annoncé que les chèques-cadeaux distribués par les comités d'entreprise en cette fin d'année seraient davantage défiscalisés.
Concrètement, le plafond de défiscalisation des chèques cadeaux est doublé cette année et passe à 342,80 euros contre 171 euros auparavant, pour Noël 2020.
Pour rappel, les chèques cadeaux sont offerts aux salariés par le comité social et économique (CSE) ou directement par l’employeur.
Ils bénéficient d’une exonération de cotisations et contributions de Sécurité sociale, à condition que :
=> le chèque-cadeau soit en lien avec l’un événement (naissance, adoption, mariage/pacs, départ à la retraite, fête des mères/pères, Sainte-Catherine et Saint Nicolas, Noël ou rentrée scolaire)
=> l’utilisation du chèque-cadeau soit en lien avec l’événement pour lequel il est attribué
=> le montant global de l’ensemble des bons d’achat et cadeaux attribué à un salarié au cours d’une année civile n’excède pas 5 % du plafond mensuel de la Sécurité sociale (ce qui aurait normalement représenté 171,40 € en 2020).
Avec le doublement du plafond à 342 euros, tous les employeurs ne multiplieront pas forcément le montant des chèques par deux, mais ils y sont incités fiscalement.
Les salariés pourraient donc se voir offrir des sommes plus importantes pour ce Noël, d’autant plus qu’il reste de l'argent dans les caisses des comités d'entreprise (CSE). En effet, en raison de la crise sanitaire, il y a eu moins de voyages et de dépenses au cours de l’année.
Un coup de pouce de Bercy
Les employeurs qui offrent ces chèques cadeaux bénéficieront donc d'une exonération de charges sociales jusqu'à 342,80 euros par salarié.
Avec cette défiscalisation exceptionnelle, le gouvernement espère booster les achats de Noël dans les commerces physiques, mis à mal par la crise sanitaire et les mesures de confinement.
"Cette mesure ponctuelle est un coup de pouce pour des salariés et pour les commerçants, touchés par le confinement et pour qui la fin d'année représente une part très importante de leur chiffre d'affaires", a publié Bruno Le Maire sur son compte Twitter.
En incitant les employeurs à être plus généreux sur le montant des chèques de Noël, Bercy espère aider indirectement les commerçants les plus en difficulté.
12 millions de Français concernés
Cette mesure destinée à faciliter le redémarrage de l'économie française devrait faire des heureux. Les chèques cadeaux bénéficient en effet à 34% des salariés en France, soit 12 millions de Français.
Ces chèques représentent un marché de 2 milliards d’euros, dont 70 % sont dépensés pour les achats de Noël.
Le gouvernement y a donc vu un bon moyen de soutenir la consommation en cette période stratégique de Noël.
C’est généralement en décembre que les Comités sociaux et économiques (CSE) des entreprises, les PME et les collectivités territoriales passent commande auprès des émetteurs de ces titres comme Groupe Up, Edenred, Sodexo ou Natixis.
Les Français joueront-ils le jeu ?
Comme la majorité des chèques cadeaux sont utilisés au moment de Noël, cet argent devrait repartir très vite dans les commerces en tout genre.
Ces titres-cadeaux multi-enseignes peuvent être utilisés dans un large choix de magasins, dans les grandes surfaces et même pour des achats en ligne (dans leur version dématérialisée).
Cette année, le gouvernement aimerait que les Français dépensent plutôt leurs chèques dans les petites boutiques et les magasins de centre-ville, mais il ne peut les y obliger.
Or, ces chèques-cadeaux profitent habituellement aux grandes chaînes de magasins…
Pour que la mesure prise par le gouvernement fonctionne et soit un vrai outil de relance, c’est aux Français qu’il revient de faire les bons choix en privilégiant les commerces physiques et le commerce de proximité.
Une fois encore, le consommateur aura le dernier mot.