Joseph Stiglitz est un économiste américain contemporain qui a reçu le prix Nobel d'économie en 2001. Il est connu du grand public pour ses critiques virulentes envers le FMI et la Banque mondiale, alors qu'il y avait occupé le poste d’économiste en chef.
Joseph Stiglitz est un économiste américain, né le 9 février 1943 dans l’Indiana. Il enseigne à la Graduate School of Business de l’Université de Columbia.
Il a été membre et président du Conseil économique du président Bill Clinton. Après avoir occupé le poste d’économiste en chef de la Banque mondiale de 1997 à 2000, il a reçu le prix Nobel d’économie en 2001, conjointement avec Akerlof et Spence.
En 2008, cet économiste a réfléchi, à la demande de Nicolas Sarkozy, à l’élaboration d’un nouvel indicateur de développement pouvant remplacer le PIB. La commission Stiglitz a rendu son rapport en septembre 2009.
Après son passage à la Banque mondiale, Joseph Stiglitz a violemment critiqué cette institution ainsi que le FMI : sans être altermondialiste, il a dénoncé le dogmatisme libéral de ces grandes institutions et s’est prononcé en faveur d’une meilleure régulation de la mondialisation.
Stiglitz est aussi l’un des représentants les plus connus du nouveau keynésianisme.
Il a publié de nombreux travaux sur l’économie du travail, le marché du crédit ou encore l’économie industrielle.
Ce sont ses travaux sur l'économie de l'information qui lui ont valu le prix Nobel en 2001. Stiglitz part de l’hypothèse que les agents économiques n’ont pas toute l’information nécessaire à la prise de décisions.
Dans certains cas, l'une des parties peut en savoir plus que l’autre : il y a asymétrie d'information. En étudiant les conséquences des asymétries d'information, il a élaboré les concepts d'antisélection et de hasard moral.
Ces travaux ont notamment permis une meilleure compréhension du fonctionnement du marché du crédit. Il ont mis en lumière le phénomène d’antisélection, selon lequel "les mauvais emprunteurs chassent les bons". C’est pourquoi, au final, les banques tendent à limiter l’octroi de prêts.