Vivendi face à une assignation en référé : enjeux de l'assemblée générale du 9 décembre 2024
Vivendi, le géant français des médias et de la communication, a récemment été assigné en référé par CIAM, un actionnaire minoritaire détenant seulement 0,025 % du capital. Cette action vise à ajourner l'assemblée générale mixte prévue le 9 décembre 2024, où les actionnaires doivent se prononcer sur un projet de scission ambitieux. L'audience est fixée au 4 décembre devant le Tribunal de commerce de Paris.
CIAM conteste la validité du projet de scission et a également engagé un recours contre une décision de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF) qui a jugé que le groupe Bolloré ne remplissait pas les conditions pour déposer une offre publique de retrait sur Vivendi. Malgré cette contestation, Vivendi note que les recommandations des deux principales agences de conseil en vote, ISS et Glass Lewis, ont été largement favorables à la scission, ce qui pourrait influencer positivement le vote des actionnaires.
Le projet de scission vise à créer de la valeur pour les actionnaires en réduisant la décote liée à son statut de conglomérat, un problème persistant depuis plusieurs années. Vivendi a souligné son engagement envers la transparence, ayant communiqué régulièrement avec ses actionnaires et parties prenantes depuis l'annonce de l'étude de faisabilité de cette opération en décembre 2023.
Cette initiative a été soumise à plusieurs autorités boursières, y compris l'AMF, l'AFM néerlandaise et la FCA anglaise, ainsi qu'à Euronext et aux instances représentatives du personnel.
Vivendi insiste sur l'importance de permettre à la démocratie actionnariale de s'exprimer lors de l'assemblée générale. La société se réserve le droit de demander des compensations en cas de conséquences négatives liées à l'assignation de CIAM. Dans ce contexte, la réaction du marché et des investisseurs sera cruciale pour l'avenir de Vivendi, qui aspire à renforcer sa position dans le secteur des médias et de la communication.
En résumé, alors que l'assemblée générale approche, les tensions entre Vivendi et CIAM mettent en lumière des enjeux stratégiques majeurs pour le groupe, dont l'objectif reste de favoriser le développement de ses activités à travers une structure plus agile et indépendante.