Vivendi : Avancées significatives dans le projet de scission et de cotation des entités clés
Paris, le 22 juillet 2024 - Vivendi a fait un point d’étape sur son projet de scission, initialement annoncé le 13 décembre 2023. L'objectif principal de cette initiative est de remédier à la décote de conglomérat qui pèse sur la valorisation du Groupe depuis la distribution-cotation d’Universal Music Group (UMG) en 2021. Cette situation limite les capacités de croissance externe de ses filiales, notamment Canal+, Havas et Lagardère, qui évoluent dans un contexte d'opportunités d'investissement international.
Pour libérer le potentiel de ces entités, Vivendi envisage de les transformer en sociétés indépendantes cotées. L’étude de faisabilité réalisée a confirmé la viabilité du projet et a identifié les places boursières adaptées pour chacune des trois sociétés.
Canal+ serait coté au London Stock Exchange, reflétant son envergure internationale, avec une majorité de ses abonnés hors de France. Cette cotation viserait à attirer les investisseurs internationaux, tout en maintenant la société domiciliée et fiscalisée en France. En fonction de l’évolution de son offre d’achat sur MultiChoice, Canal+ pourrait également envisager une seconde cotation à Johannesburg.
Havas, quant à elle, serait introduite sur Euronext Amsterdam sous la forme d’une société par actions néerlandaise (NV). Cette démarche s’inscrit dans sa stratégie mondiale Converged, visant à renforcer sa dynamique commerciale et créative. Une fondation néerlandaise garantirait l’indépendance du groupe, avec des droits de vote multiples pour favoriser les actionnaires à long terme.
Enfin, une nouvelle entité, Louis Hachette Group, regrouperait les actifs d’édition et de distribution de Vivendi, notamment sa participation dans Lagardère SA et Prisma Media. Cette société serait cotée sur Euronext Growth à Paris, préservant ainsi la cotation de Lagardère SA sur le marché réglementé.
Après la scission, Vivendi continuera d'être un acteur majeur des industries créatives, tout en se concentrant sur le développement de Gameloft et la gestion active de son portefeuille, incluant UMG. La société prévoit une dette nette post-scission d’environ 1,5 à 2 milliards d'euros.
Les prochaines étapes incluront une consultation des instances représentatives du personnel et des discussions avec les autorités fiscales et réglementaires. Une décision finale pourrait être prise fin octobre 2024, en vue d'une assemblée générale extraordinaire des actionnaires en décembre 2024.
En cas d’approbation, les actions des nouvelles entités seraient attribuées aux actionnaires de Vivendi, marquant ainsi une étape cruciale dans la transformation du groupe. La mise en œuvre de ce projet pourrait également renforcer la position de Bolloré, qui détiendrait environ 30,6 % des droits de vote dans les nouvelles sociétés.
Ce projet ambitieux souligne l'engagement de Vivendi à répondre aux attentes du marché tout en favorisant une création plurielle et inventive.