Michelin annonce la fermeture des sites de Cholet et Vannes : un accompagnement renforcé pour les salariés et les territoires
Paris, le 5 novembre 2024 – Le groupe Michelin a annoncé son intention de fermer ses usines de Cholet et Vannes d'ici début 2026, affectant ainsi 1.254 employés. Cette décision s'inscrit dans un contexte de transformation structurelle du marché des pneumatiques, particulièrement face à la montée des pneus à bas prix en provenance d'Asie, entraînant une surcapacité de production en Europe.
Les deux sites ont subi des difficultés économiques croissantes, avec une baisse significative de la production, notamment pour le segment Camionnette à Cholet, dont les volumes sont passés de 4,375 millions d'unités en 2019 à 2,625 millions en 2024. De même, l'usine de Vannes a vu sa production diminuer de 41.000 tonnes en 2019 à 34.000 tonnes prévue pour 2024.
Face à cette situation, Michelin s'engage à accompagner chaque salarié concerné par des solutions sur mesure. Dès maintenant, la production sera suspendue jusqu'au 11 novembre pour permettre des échanges entre la direction et les syndicats. Les mesures d'accompagnement incluront des options de pré-retraite, de mobilité interne et un soutien à la reconversion professionnelle via un cabinet spécialisé.
Michelin prévoit également de créer un nombre d'emplois équivalent à ceux supprimés dans les territoires de Cholet et Vannes. L'entité Michelin Développement sera mobilisée pour analyser et développer de nouvelles activités industrielles et tertiaires, visant à revitaliser ces bassins d'emploi. Des exemples de succès antérieurs montrent que les initiatives de revitalisation peuvent dépasser le nombre d'emplois perdus, comme à Joué-Les-Tours où 1.054 emplois ont été créés pour 706 supprimés.
La France demeure un pays stratégique pour Michelin, qui y emploie près de 19.000 personnes, dont 9.000 dans l'industrie. Malgré la fermeture de Cholet et Vannes, le pays conservera son statut de premier site industriel du Groupe en Europe. Michelin continue d'investir massivement en France, avec plus de 2,6 milliards d'euros engagés au cours des dix dernières années pour moderniser ses installations et renforcer son empreinte industrielle.
À travers le projet « Michelin Industrie France 2030 », le Groupe vise à construire une industrie forte en France, en collaboration avec les organisations syndicales pour améliorer les conditions de travail et de développement des compétences.
En conclusion, bien que ces fermetures soient regrettables, Michelin semble déterminé à soutenir ses employés et à revitaliser les régions touchées, tout en poursuivant ses ambitions d'innovation et de croissance durable.