Kering : Chiffre d'affaires en baisse au troisième trimestre 2024, focus sur la transformation stratégique
Kering, le géant du luxe, a annoncé un chiffre d'affaires de 3,786 milliards d'euros pour le troisième trimestre 2024, marquant une baisse de 15% par rapport à l'année précédente. Cette diminution est attribuée à des conditions de marché difficiles, notamment en Asie-Pacifique et au Japon, où le trafic en boutique a considérablement diminué. En termes de données comparables, la baisse s'élève à 16%.
François-Henri Pinault, Président-Directeur général de Kering, a souligné l'importance d'une transformation profonde, en particulier chez Gucci, tout en mettant l'accent sur la nécessité de maîtriser les coûts et d'investir de manière sélective. Le groupe se concentre sur la création de conditions propices à un retour à une croissance durable.
Au sein des différentes Maisons, les performances varient significativement :
- Gucci a enregistré un chiffre d'affaires de 1,641 milliard d'euros, en baisse de 26% en données publiées et de 25% en comparable. La Maison souffre particulièrement du ralentissement en Asie.
- Yves Saint Laurent a réalisé 670 millions d'euros, avec une baisse de 13% en publié et de 12% en comparable, malgré des défilés bien accueillis.
- Bottega Veneta, en revanche, a connu une légère croissance avec 397 millions d'euros, affichant une hausse de 4% en publié et 5% en comparable, soutenue par un fort dynamisme en Amérique du Nord.
- Les Autres Maisons ont vu leur chiffre d'affaires tomber à 686 millions d'euros, en baisse de 15% en publié et 14% en comparable.
Le segment Kering Eyewear et Corporate a enregistré une forte croissance de 32%, atteignant 440 millions d'euros, grâce à l'intégration de l'activité de Kering Beauté, notamment avec Creed.
En regardant vers l'avenir, Kering maintient son engagement à investir dans ses Maisons pour renforcer leur désirabilité et leur exclusivité. Cependant, le groupe prévoit que son résultat opérationnel courant pour l'exercice 2024 pourrait se situer autour de 2,5 milliards d'euros, face à des incertitudes persistantes sur la demande des consommateurs de luxe.
En conclusion, malgré des résultats décevants au troisième trimestre, Kering continue de se concentrer sur une stratégie à long terme visant à établir une croissance profitable tout en naviguant dans un environnement économique complexe.