Global Bioenergies : Réorientation stratégique vers le carburant d'aviation durable après l'échec du projet cosmétique

Global Bioenergies, acteur clé dans la lutte contre le réchauffement climatique, a annoncé le 17 octobre 2024 qu'elle ne parvient pas à financer son projet d'usine de 2 500 tonnes destinée au marché de la cosmétique. Dans un contexte économique difficile, la société se concentre désormais sur les opportunités offertes par le carburant d'aviation durable (SAF).



Après plusieurs mois d'efforts pour sécuriser le financement de cette usine, Samuel Dubruque, Directeur Administratif et Financier, a exprimé sa déception face à l'incapacité de convaincre les investisseurs malgré un dossier jugé mature. Il a souligné que les conditions politiques et économiques actuelles rendent les projets industriels risqués moins attractifs pour les investisseurs, qui privilégient des initiatives moins incertaines.



Marc Delcourt, co-fondateur et Directeur Général, a également fait part de son regret concernant l'abandon du projet. Il a précisé que la société ne lancera pas de nouvelles usines à court ou moyen terme, mais qu’elle mettra plutôt l'accent sur un modèle de partenariats industriels. Ce changement de cap ne remet pas en question la valeur de la technologie développée par Global Bioenergies, qui reste déterminée à produire des volumes significatifs de SAF pour réduire l'empreinte carbone du secteur aérien.



La société fait partie des rares acteurs à avoir obtenu la certification ASTM pour son procédé de production de SAF, une technologie qui répondra à la demande croissante prévue dans les années à venir. En effet, le marché du SAF est en phase d’amorçage et devrait connaître une forte croissance d'ici 2030, avec un objectif européen de 6% de SAF dans le mix énergétique, représentant environ 3 millions de tonnes par an. Aux États-Unis, la production devrait atteindre 3 milliards de gallons par an, soit 9 millions de tonnes.



Global Bioenergies continue d'ambitionner de contribuer aux objectifs de durabilité de l'industrie aéronautique tout en maintenant son intention de servir des marchés de niche, notamment celui de la cosmétique, malgré l'échec de son projet d'usine. Avec L'Oréal comme premier actionnaire, détenant 13,5% du capital, la société reste bien positionnée pour tirer parti des opportunités dans le secteur des énergies renouvelables.



En conclusion, bien que le projet d'usine dédiée à la cosmétique n'ait pas abouti, Global Bioenergies semble résolue à rediriger ses efforts vers des partenariats stratégiques dans le domaine du SAF, renforçant ainsi son engagement envers la décarbonation du transport aérien.


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