Le cash back : comment ça marche ?

Le cash back, un service de retrait d'espèces auprès des commerçants, arrive en France. Mais de quoi s'agit-il exactement et comment ça marche ? Nous vous proposons de découvrir la définition, le fonctionnement et l'intérêt de ce nouveau service.


C'est quoi, le cashback ?

Le cash back est un service qui permet aux clients d'obtenir des espèces dans les commerces.

Déjà présent depuis quelques années dans plusieurs pays, il est arrivé en France depuis la transposition d'une directive européenne à l'été 2018.

Son principe est simple : vous permettre de retirer de l'argent liquide lors d'un paiement par carte bancaire chez un commerçant.

Attention : il ne faut pas confondre ce nouveau service de retrait d'espèces avec une autre pratique également appelée "cash back" !

En effet, ce mot sert parfois aussi à désigner le fait proposer des réductions au consommateur après l'achat d'un article, via un remboursement. Depuis 2010, cette forme de réduction est devenue courante, notamment dans le commerce en ligne.

Que dit la loi ?

Le cash back existe déjà chez la plupart de nos voisins européens, en particulier en Allemagne, au Royaume-Uni, en Espagne et en Belgique.

Elle a été légalisée en France avec l'entrée en vigueur de la directive européenne sur les services de paiement (DSP2) définitivement ratifiée par le Parlement mercredi 25 juillet 2018.

Cette loi légalise, entre autres, le retrait d'espèces complémentaires auprès d'un commerçant lors d'un achat en magasin.

Comment ça marche ?

En pratique, le cash back consiste à :

=> acheter un bien (coûtant 20€ par exemple)

=> effectuer un paiement par carte bancaire d'un montant supérieur (50€ par exemple)

=> récupérer la différence (soit 30€) en espèces.

Ce nouveau service permet donc aux clients qui font un achat par carte bancaire de retirer du liquide simplement lors de leur passage en caisse.

La loi précise que :

=> la demande de cashback doit émaner du client

=> il doit en formuler la demande juste avant l'exécution d'une opération de paiement pour l'achat de biens ou de services

=> le client doit obligatoirement effectuer un achat (il n'est pas possible de retirer du liquide en caisse si l'on n'achète rien au préalable).

A noter : ce type de retrait d'espèces ne fonctionne pas pour les paiements par chèque ou réalisés par le biais de titres papier, d'instruments spéciaux de paiement ou de titres spéciaux de paiement dématérialisés.

Quel est l'intérêt ?

On dénombre actuellement en France environ 57.000 distributeurs automatiques de billets ou DAB mais ceux-ci sont inégalement répartis sur notre territoire.

Le premier intérêt du cash back est donc de faciliter l'accès au retrait d'espèces dans les zones rurales où les distributeurs sont rares.

Ce nouveau service devrait également permettre aux consommateurs de mieux gérer leurs finances.

Même si le groupe de grande distribution Casino a commencé le déploiement de ce service depuis le 10 septembre 2018 dans ses supermarchés, il n'y a aucune obligation pour les commerçants à proposer ce service.

L'adoption de ce système dans les commerces se fera sur la base du volontariat.

Pour les commerçants, le principal intérêt de cette nouveauté est d'attirer plus de clients grâce à ce service complémentaire.

Quel est le montant maximal ?

Un décret (qui n'a pas encore été publié à ce jour) doit préciser :

=> le montant maximal du retrait pouvant être obtenu par cash back

=> le montant minimal de l'achat permettant de bénéficier de ce service et de retirer des espèces.

Le montant maximal de retrait devrait osciller entre 100 et 150 euros, afin de réduire les risques de fraude et de blanchiment d'argent liés à ce nouveau service de cashback.

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